La transition alimentaire consiste généralement à évoluer vers un modèle respectueux de la santé humaine, de la planète et du bien-être animal. Elle englobe toutes les actions entreprises par les acteurs de la filière alimentaire, tels que les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les restaurateurs ou les consommateurs, pour atteindre cet objectif. Et les leviers sont de plusieurs ordres.
La transition alimentaire commence par la production agricole. Agriculture raisonnée, permaculture, biodynamie, agroécologie, agriculture régénératrice… : chacune a ses spécificités. Mais l’objectif est identique : inventer ou redécouvrir une production plus respectueuse de la terre, de la biodiversité et des écosystèmes. A condition de répondre à une vraie demande et de ne pas être affecté par la moindre secousse (comme le bio face à l’inflation).
L’impact environnemental de notre système alimentaire est indéniable, avec plus de 13 milliards de tonnes d’équivalent CO2 émis chaque année, dont une grande partie provient de l’élevage et de la pêche (26% des émissions au total). Promouvoir des régimes alimentaires réduisant la consommation de produits d’origine animale est donc une réponse à ces défis.
Sans devenir tous végétaliens (ils émettent 2,5 fois moins de gaz à effet de serre que les omnivores, selon le GIEC), nous allons vers une certaine végétalisation de l’alimentation. Ce qui se traduit notamment par la présence croissante de produits végétaux, en remplacement des produits d’origine animale. Un vrai challenge pour de nombreux industriels !
Réduire le gaspillage alimentaire est une autre composante de la transition alimentaire. Car celui-ci se situe à toutes les étapes de la chaîne : 32% à la production, 21% à la transformation, 14% à la distribution, 19% pendant la consommation au foyer et 14% hors foyer (source : Ademe – 2016).
Entre les évolutions visant à améliorer le recyclage et la gestion des déchets à toutes les étapes, la valorisation des invendus et des produits non-consommés, les rayons « anti-gaspi » ou l’introduction des « doggy-bags » dans la restauration, les changements sont perceptibles pour chaque consommateur. Sans oublier, l’introduction de l’économie circulaire dans la filière qui ouvre de nouvelles perspectives, en particulier avec les co-produits.
C’est une préoccupation majeure, mais les solutions techniques ne sont pas encore assez développées pour avoir un impact réel. Pourtant, les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à cette question, ce qui explique notamment la popularité croissante du vrac et de la vente au poids. Cependant, l’achat pré-emballé a connu un regain d’intérêt pendant la pandémie de Covid 19 pour des raisons sanitaires. Mais certaines entreprises n’hésitent plus à mettre en place des systèmes de compensation des émissions liées aux emballages et au transport pour minimiser leur impact environnemental.
La transition alimentaire implique aussi un rapprochement plus net entre ce qui est cultivé et ce qui est consommé. Cela passe par l’utilisation de produits de saison, des sourcings locaux ou des circuits d’approvisionnement courts. Des initiatives d’urban farming émergent, avec, par exemple, des start-ups cultivant des aliments au cœur des villes.
Vraie tendance ou simple mode ? Les Français ne sont pas prêts à devenir tous végétariens ou vegan. Néanmoins, on en parle de plus en plus. 1/3 des foyers déclarent limiter leur consommation de viande contre ¼ en 2015 (étude Kantar Worlpanel pour Charal, 2018). Et ils se sentent plus concernés par les conditions dans lesquelles les animaux ont été élevées avant d’acheter. C’est pourquoi tous les acteurs de la chaîne doivent s’adapter et développer une information claire et transparente (étiquetage, adoption de labels, etc.).
Les marques au cœur de la transition alimentaire doivent s’engager et agir de manière sociétale, en particulier sur la rémunération équitable des producteurs, la consommation locale ou le respect de la culture alimentaire. Et elles communiquent de plus en plus sur ces aspects de manière transparente, reflétant la montée du marketing de l’engagement.
En effet, la confiance des consommateurs est essentielle, ce qui nécessite une transparence accrue dans les informations fournies, notamment sur la provenance des matières premières, la qualité nutritionnelle des produits, le niveau de transformation des aliments ou leur impact environnemental. 79 % des Français estiment qu’il y a des risques que les produits alimentaires qu’ils consomment nuisent à leur santé (études Food 360, TNS Sofres, 2019). Attention à la défiance alimentaire !
La personnalisation ou l’individualisation de l’alimentation répond à la demande croissante de produits adaptés aux contraintes et aux profils des consommateurs. Les applications mobiles d’aide au choix alimentaire (Yuka, Kwalito, etc.), les nouveaux services connectés, l’impression 3D alimentaire ou la nutrigénomique (l’adaptation de l’alimentation à l’ADN de chacun) sont autant de technologies qui favorisent cette tendance. Enfin, le partage des repas sur les réseaux sociaux contribue également à promouvoir une vision positive de l’alimentation.
La transition nutritionnelle est un sous-domaine de la transition alimentaire axé sur l’amélioration de l’impact de l’alimentation sur la santé. Elle comprend huit grandes notions, comme le clean label, la naturalité technique, la réduction des sucres, le snacking sain, la transition nutraceutique, la prise en compte du microbiote, les régimes spéciaux ou le plaisir déculpabilisé.
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