Transparence alimentaire
Conserver ou retrouver la confiance des consommateurs

Transitions alimentaires - Publié le 30/08/2024

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Obésité, maladies, pollution, étiquetage trompeur ou scandales sanitaires, les consommateurs sont devenus plus exigeants et souhaitent être davantage informés sur les produits alimentaires qu’ils achètent. Dans ce contexte de transition, de nombreux acteurs commencent à tirer parti de cette nécessaire transparence alimentaire. Faisons le point sur la question en six questions clés.

1.

Comment définir la transparence alimentaire et comment s’insère-t-elle dans les transitions en cours ?

La transparence alimentaire peut être définie comme le principe selon lequel les consommateurs ont le droit d’accéder à des informations claires et complètes sur les aliments qu’ils achètent et consomment. Cela inclut des détails sur l’origine, la composition, les méthodes de production, la transformation et l’impact environnemental des produits.

manger en toute sécurité

Dans le contexte des transitions alimentaires actuelles, la transparence joue un rôle crucial. Tout d’abord, elle répond à la demande croissante des consommateurs pour des aliments plus sains et plus durables. Ensuite, elle encourage les producteurs et les fabricants à améliorer leurs pratiques. Enfin, elle facilite des choix alimentaires plus éclairés, en ligne avec les préoccupations de santé et d’environnement.

En France, la transparence alimentaire fait l’objet d’initiatives et de réglementations diverses. Mais, au-delà des étiquettes, elle passe aussi par une meilleure information sur les modes de production, l’origine des ingrédients, etc.

2.

Comment lier transparence et prise de conscience de la santé et du bien-être alimentaire ?

Les attentes des consommateurs envers les produits alimentaires évoluent, en particulier suite à différents scandales et débats sur des éléments comme les sels nitrités dans le jambon, les viandes de synthèse ou les pesticides. Soucieux de leur santé, ils prennent davantage conscience du rôle de l’alimentation dans la prévention des maladies. Associée à une sédentarité prononcée en Occident, une alimentation malsaine peut avoir des impacts néfastes sur l’organisme.

aliments sains

Selon le dernier baromètre sur le cancer publié par l’INCA en février 2023, près de 92% des Français considèrent que l’alimentation peut jouer un rôle dans la survenue d’un cancer. Cependant, seuls 55,9% se sentent très bien ou plutôt bien informés sur les risques de cancer liés à l’alimentation. Leur perception des produits alimentaires à risque s’est perfectionnée en une dizaine d’années, mais il reste des progrès à faire sur la connaissance des effets protecteurs de certains groupes d’aliments. Et, ce constat explique en partie leur fort intérêt des outils les aidant à obtenir cette transparence alimentaire (exemple : Yuka).

3.

Comment lier la transparence alimentaire et les préoccupations environnementales et sociales des consommateurs ?

Les consommateurs s’inquiètent aussi de la santé de notre planète. Par exemple, manger mieux implique souvent de privilégier les aliments locaux. Ils sont davantage attentifs à la provenance des produits et à la juste rémunération ainsi qu’aux conditions de travail équitables des producteurs. Le succès et l’essor des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) ou des multiples réseaux de proximité illustrent cette tendance. Et cela leur permet d’obtenir des aliments de meilleure qualité nutritionnelle et gustative, sans intermédiaire ni gaspillage, avec une réduction des emballages.

Woman and man in laboratory robes examine carefully plants in the greenhouse

Selon un sondage du Concours Général Agricole publié en novembre 2021, 99% des Français consomment des produits régionaux et locaux au moins occasionnellement. 51% en achètent davantage que l’année précédente et 96% estiment qu’il est important que la France renforce sa capacité de production alimentaire locale.

4.

Quels sont les enjeux de la transparence alimentaire pour l’industrie agroalimentaire ?

Ils sont de plusieurs ordres. Il y a d’abord la confiance des consommateurs déjà évoquée qui exigent une transparence sur les ingrédients, l’origine et les procédés de fabrication, pour plus de visibilité sur ce qu’ils achètent et consomment. Ensuite, cette transparence est souvent rendue obligatoire par des réglementations de plus en plus strictes sur l’étiquetage ou l’information produit. Et c’est aussi devenu un vrai enjeu marketing : une communication transparente devient un atout compétitif.

plant picture, clean room equipment and stainless steel machines

Mais elle répond aussi à des problématiques internes comme la RSE (la transparence permet de démontrer leurs efforts en matière de développement durable, d’éthique et de responsabilité sociale) ou l’optimisation des processus internes (meilleure traçabilité et transparence des opérations, identification des points faibles, réduction des gaspillages, des coûts et de l’impact environnemental).

 

5.

Quelles sont les contraintes liées à la transparence alimentaire pour les industriels ?

Mais, de manière inévitable, il faut également prendre en compte les nombreuses contraintes pour les entreprises. La mise en place de systèmes de traçabilité, de contrôle et de reporting engendrera des coûts supplémentaires et nécessitera des investissements en technologies, en personnel et en processus. Sans oublier que la complexité de nombreuses chaînes d’approvisionnement peuvent rendre cette transparence plus difficile à atteindre. Ensuite, dans certains cas, la frontière est faible entre transparence, divulgation d’informations sensibles (fournisseurs, recettes, procédés, etc.) ou protection de la propriété intellectuelle. Enfin, elle peut aussi être la cause de changements organisationnels afin de revoir en profondeur les processus, les systèmes d’information ou la culture d’entreprise.

Mais le problème pour les entreprises réside aussi dans le manque de standards et de réglementations clairs, ce qui peut compliquer certaines mises en conformité. Elles doivent alors définir elles-mêmes leurs propres standards, ce qui crée de l’incertitude et peut engendrer une nouvelle défiance des consommateurs.

Néanmoins, une transition alimentaire clairement engagée doit abandonner les anciens slogans au profit d’un nouveau marketing de l’engagement. Elle peut aussi être aidée par l’utilisation de « logos » externes comme le Nutri-score (évaluation nutritionnelle), l’éco-score (évaluation de l’impact environnemental des produits), le SIGA (degré de transformation d’un produit) ou certains labels (AB, Label rouge, etc.).

nutriscore

6.

Et si vous bénéficiez de l’expertise des centres techniques d’ACT food ?

La transparence alimentaire offre donc à l’industrie agroalimentaire des perspectives intéressantes pour répondre aux nouveaux défis de la transition alimentaire. Pour cela, ACT food et les cinq centres techniques, présentant l’offre la plus riche en Bretagne en matière de conseil et de développement pour l’agroalimentaire, vous proposent une complémentarité dans leurs compétences et peuvent vous apporter toute leur expertise dans ce domaine. Un véritable maillage pour le plus grand bénéfice des entreprises et des transitions alimentaires.

Réseau unique act food